mercredi 15 novembre 2017

Le sourd chagrin...

Le "sourd chagrin", 
une épreuve qu’on ne peut comprendre tant qu’on ne la pas vécu, 
une épreuve qu’on ne souhaite à personne, 
une épreuve pour laquelle on croise les doigts pour ne pas que ça arrive à nouveau…
Cette épreuve qui chamboule nos émotions, cette expérience solitaire et dure à vivre.
Il y a quelques semaines, j’ai dû prendre un peu de recul, 
j’étais moins présente, 
j’ai pris le temps de penser à moi principalement, 
mais aussi à papa-choubaka et à mon mini-choubaka… 

Mi-septembre 2014, j’ai appris qu’un petit pois s’était installé dans mon ventre, 
manque de chance car en octobre ce petit pois était parti…

Entre temps mon mini-choubaka est venu apporter plus d’amour et de bonheur chez nous.

Début septembre 2017, un nouveau petit pois est venu s’installer dans mon ventre, 
mais mi-octobre il était parti …

L’ironie du sort...
3 ans après, 
même période, 
presque jour pour jour, 
je vivais la même épreuve… 

À la différence que la première fois on s’y attendait, 
cette fois non, juste un présentement qui m’a emmené à un contrôle, 
la chute a était dure, puis tout s’est enchaîné.


"Sois forte"
voilà ce que je me suis dit tous les jours, 
"sois forte pour eux",
tout faire pour que mon mini-choubaka ressente le moins possible cette tristesse,
ce stress, et je sais que malgré nos efforts, du haut de ses 2 ans et demi il a compris que quelque chose n'allait pas, que maman et papa étaient triste.
Tout faire pour que papa-choubaka ne soit pas plus affecté qu’il ne l’est déjà.

Soit forte, soit forte… 
oui mais à être trop forte à un moment donné on craque, 
c’est ce qui s’est passé en salle de réveil à la clinique 
j’ai versé toutes les larmes de mon corps, 
toutes les larmes que j’avais contenues jusqu’à présent.
Autant dire que cette fois je l'ai beaucoup plus mal vécu...
La tristesse, la déprime ce sont installées pendant plusieurs jours, 
tout en évitant au maximum de le montrer autour de moi.

Il y a des choses qui ne change pas...
cette sensation de culpabilité, 
toutes les questions, le pourquoi ? le comment ?
Les "ça va ?"ou encore les "ho.. C’était pas un bébé juste une petite graine" 
"la prochaine fois sera la bonne"
qu’on ne supporte plus d’entendre, juste cette envie de dire a tous le monde 
"foutez-moi la paix"

Puis il faut reprendre le dessus, et je me dis que tôt ou tard, un petit frère ou une petite sœur 
viendra rejoindre mon mini-choubaka.


Ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas vécu, qu'ils n'ont pas existé.

2 commentaires:

  1. Je suis tellement peinée pour toi... Je n'ose imaginer comme cela doit être difficile... Mais comme tu l'as si bien dit, sois forte et garde espoir car il n'y a pas de raison que ce doux bonheur n'arrive pas <3

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  2. Je sais le mal que tu as eu , et je ne t'en ai pas trop parlé, là j'ai les larmes qui coulent car quand son enfant à mal une mère à autant mal , je t'aime ma chérie

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