Un départ compliqué ... puis le bonheur

Septembre 2014, deux mois après notre mariage un doute plane ... "elles ne devraient pas avoir débarqué ? Moi qui suis réglé comme une pendule ? Et je rêve ou mes seins me font mal ?" C'est comme ça qu'un matin j'ai eu le doute... n'étant pas fan des tests de grossesse je décide d'aller faire une prise de sang avant d'aller travailler.
Résultat en fin de matinée autant dire que j'ai regardé le site internet chaque 10 minutes pour avoir le résultat, et là enfin ... je suis enceinte! Je vérifie 5 fois pour être sûre de ne pas me tromper mais non c'est bien ça ! 
Je réfléchis comment annoncer cette bonne nouvelle à mon homme et là l'idée me vient. Quoi de mieux que d'écrire sur mon ventre "veux-tu être mon papa ?" L'émotion était là, c'était un moment juste magique.

Tout se passe bien le 1er mois passe, puis les choses se gâtent.... tiens c'est quoi ces pertes ? Mais c'est rouge vif ? J'ai mal au ventre ... qu'est-ce qu'il se passe ?

Direction l’hôpital les urgences maternité "Bah Mme pourquoi vous n’êtes pas allé aux urgences de votre clinique ou vous allez être suivie ?" Franchement comme si j'ai réfléchi à ça quand j'ai décidé de venir consulter à 23h ...  On contrôle par une écho et là on voit le cœur battre puis elle nous le fait écouter "Bon le cœur bat bien mais vous perdez pas mal quand même… au pire vous allez faire une fausse couche"...  voici les mots que j’ai entendu de la part du personnel médical …

Ça a continué, on est retourné au urgences 2 jours après mais cette fois aux urgences de la clinique qui allait me suivre, le cœur battait toujours avec plus de délicatesse on me dit que c'est quasiment sûr que ça ne va pas tenir je perds beaucoup trop de sang et il y a un risque d'hémorragie pour moi, je dois rester le plus possible allongée, faire 2 prises de sang avec 24h d'écart et revenir faire un contrôle dans quelques jours ... tout à vite était confirmé, quelques jours après il n'était plus là...

Tellement de questions dans ma tête... pourquoi ? Comment ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Les larmes coulent, je ne supporte plus les "ça va ?" Pourtant je ne dis rien je réponds juste "oui" mais j'ai juste envie d'envoyer tout le monde bouler, d'hurler, j'ai juste envie d'être tranquille, d'être seule...

"Ce n'est pas parce qu'il n'a pas vécu qu'il n'a pas existé"

1 mois après je retombe enceinte l'annonce à papa a été très simple on est heureux mais j'ai aussi très peur, les 3 premiers mois on était très éprouvants j'ai eu la chance de pouvoir faire une prise de sang chaque semaine pour voir le taux évoluer pour me rassurer et d'avoir pu faire une écho de datation avant l’heure, et chose rare mon petit amour bougeait déjà pendant l'examen... "C’est un vivace celui là " m'a-t-on dit pendant l'examen, rien de tel pour me redonner le sourire et avoir confiance en moi, en lui, en nous.

Plus les jours passaient plus l’espoir que tout aille bien grandissait, mon ventre de maman se formait déjà très rapidement, tous les symptômes étaient là, mais je ne m’en suis pas plainte car pour moi ça voulait dire que tout allait bien. Puis les premières petites bulles qui éclatent, les premiers coups les rdv chaque mois ou j’entendais son petit cœur battre super fort. Cette expérience a renforcé mon amour pour lui, et une complicité était déjà là alors qu’il était encore dans mon ventre. Une complicité qui a continué de grandir par sa naissance. 

Aujourd’hui nous avons tous les deux un lien très très fort, certaines personnes peuvent penser que c’est trop, mais quand on vit tout cela, on se moque de ce que les gens pensent, puis quand on nous voit ensemble cette complicité qui nous uni par un simple regard un simple geste ou un simple sourire les gens restent étonnés et trouvent ça tellement beau. Oui car tous les 2 on est beaux ensemble et quand on est tous les 3 avec son papa on pue l’amour et on adore ça ! Et c’est ce qui me donne toute cette force.

Encore aujourd'hui il m'arrive souvent de penser à ce petit bout et d'être triste, j’ai mis plus de 6 mois avant de réussir à en parler, puis je regarde mon fils et je souris car il est là à se jeter dans mes bras en criant « mamaaan » pour une partie de guillis ou juste un gros câlin!